Ma fibromyalgie : un cauchemar qui n’en finissait plus

Jusqu’à 46 ans, j’ai une vie active et bien remplie tant au niveau familial que social. J’occupe un emploi de responsabilité, pour le Ministère de la Sécurité Publique.

À 46 ans, je connais pour la première fois des problèmes de santé à la ménopause et je dois subir une hystérectomie. Cette opération, assez bénigne habituellement, est devenue mon pire cauchemar. Pendant 2 semaines, j’ai connu plusieurs problèmes, que ma gynécologue s’explique difficilement. Mon corps ne répond pas aux traitements habituels et la souffrance s’intensifie. À ma sortie de l’hôpital, je n’avais plus d’énergie, des migraines insupportables, une labyrinthite qui me cause des étourdissements et toutes les parties de mon corps qui me font mal. Ma convalescence a été longue et pénible. Après 6 mois, je retourne au travail progressivement, mais je n’ai pas d’énergie et beaucoup de difficulté à me concentrer.

Le matin, je dois rouler mon corps fatigué en bas du lit et essayer de faire fonctionner mes muscles qui sont contractés. Mes nombreuses migraines affectent ma concentration et me causent des problèmes dans mon travail. Finalement, je dois retourner en congé de maladie.

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Mon médecin essaie plusieurs traitements médicamenteux, mais j’ai plus d’effets secondaires que de soulagement. Mon état devient insupportable et je sombre dans la dépression. Finalement, un rhumatologue pose le diagnostic de Fibromyalgie consécutif au choc subi lors de mon opération. Selon lui, il n’existe aucun traitement.

Alors, je commence la panoplie de traitements psychologiques et physiques de toutes sortes, en plus des médicaments. Je me bats pour essayer de m’en sortir, avec l’impression que je m’enfonce de plus en plus. Six ans plus tard, en raison de mes nombreuses absences au travail, mon employeur me fait évaluer par un psychiatre qui me déclare inapte à occuper mon emploi.

À 52 ans je me retrouve seule à la maison avec ma souffrance et une vie brisée.

 

En mai 2013, j’ai entendu parler d’un centre qui traite les maladies invisibles, dont la Fibromyalgie! À cette époque, je suis dans un état physique et psychologique pitoyable. Je n’ai pas la capacité de m’investir dans une autre démarche après tous les échecs que j’ai déjà connus. Mais, suite à l’insistance de ma famille, j’accepte d’aller rencontrer les responsables et de visiter le centre. Après bien des hésitations, je finis par m’inscrire pour le séjour de 4 semaines, débutant le 9 septembre suivant.

Dès mon arrivée, je me suis sentie bien accueilli par la charmante et énergique directrice, dans un environnement chaleureux et tranquille. De plus, je cohabite avec une gentille dame de la France. Cette expérience a créé un lien très précieux entre nous encore aujourd’hui.

Je savais que les 2 premières semaines étaient consacrées à des séances dans un caisson 2 fois par jour. Les sons que j’entends sont rythmés. Je trouve cela très agréable mais les souvenirs et les émotions qui rejaillissent le sont moins. J’ai trouvé plutôt ardu de devoir écrire tout cela car c’était le côté noir de ma vie. Ma thérapeute lisait mes notes à chaque jour, pour préparer la suite. Paradoxalement, je trouvais cela fatiguant, mais je m’aperçois que je reprends des forces progressivement. Plus surprenant encore, rejaillit au fond de moi, une volonté de me battre qui n’existait plus depuis longtemps.

J’entreprends la 2e étape déterminée à améliorer ma condition le plus possible. Je n’ai pas d’attente précise, mais je vais travailler à fond.

Je ne remercierai jamais assez ma psychothérapeute pour son excellent travail. Professionnelle et généreuse, elle m’a traité avec dignité et m’a aidé à comprendre comment les chemins de ma vie m’ont amené à la maladie. Et surtout, elle m’a donné les outils nécessaires pour recommencer une nouvelle vie. C’est grâce à cette méthode que je suis devenue une nouvelle personne épanouie, plus forte émotionnellement.

J’ai réussi à guérir mon corps en retrouvant mon harmonie intérieure. Ce cadeau n’a pas de prix parce qu’on ne peut mesurer la valeur d’une vie.

J’ai compris aussi que le vrai défi, c’est d’appliquer ce mode de vie à mon retour dans la société et que je devrai y travailler pour le restant de ma vie. Le suivi d’intégration, après mon retour à la maison m’a vraiment aidé à faire la transition.

Je suis encore émerveillée d’avoir retrouvé l’énergie de mes 45 ans, avec quelques rides en plus! Ha! Ha! Tout est nouveau pour moi et je savoure tout ce que je fais sans douleurs. Je n’ai plus de médication pour la fibromyalgie et je suis capable d’affronter la vie avec son lot de joies et de problèmes. Je réussis à conserver mon équilibre grâce à mes précieux outils.

Les gens qui me connaissaient avant le traitement, lorsqu’ils me voient travailler dans mes fleurs, marcher, danser et même faire du vélo plusieurs fois par semaines, ils n’en reviennent pas. Ils sont incapables de comprendre comment j’ai réalisé cette transformation, ils me disent que c’est un vrai  » Miracle  » ! À 63 ans, je peux vous dire que je suis épanouie et connaît enfin une retraite dorée au soleil de la Floride tous les hivers.

Merci à tous ceux qui ont cru qu’il était possible de soigner les maladies invisibles, car sans vous je serais encore dans la noirceur!!

Ginette P. Shawiningan, Québec, Canada

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